Nous nous sommes rendus à une conférence organisée par FERUS, avec comme intervenant le président du FAPAS, organisation espagnole de défense des animaux sauvages, qui nous a présenté des exemples concrets de cohabitation ours-hommes.
En effet la population oursine présente dans une partie des Asturies est de l’ordre de 300 individus sur une surface bien inférieure à la moitié des Pyrénées françaises, pour 150 000 habitants…!
-la préservation de l’élevage de montagne, de l’apiculture, et la communication avec les populations locales (villageois, éleveurs, chasseurs…) sont les points clé de la réussite de la cohabitation Ours-Homme. Contrairement à ce qui est véhiculé par les associations anti-ours, l’ensauvagement des Pyrénées et la fin des élevages de montagne ne sont pas à l’ordre du jour pour nous !
-La plantation sur des terrains non utilisés d’arbres fruitiers (chêne, pommiers, cerisiers…) réservé à l’ours, entretenue par le FAPAS pendant 5 ans, permet de subvenir à leur fort besoin en baies et fruits, souvent manquants dans les régions montagneuses…
-Le point important pour une augmentation du pourcentage de survie des ours et oursons est la présence de protéines à la sortie de l’hibernation. Cela était assuré auparavant par le déplacement des animaux morts à l’extérieur des villages, ce qui a maintenant quasiment disparu.Il a d’ailleurs été remarqué que l’ours cherche en premier les larves des carcasses plutôt que la viande (plus de protéine).
Tout cela nous montre qu’une cohabitation intelligente permet à l’ours de vivre dans les zones de moyenne montagne, et que les gens des vallées peuvent profiter de la bonne image de l’ours auprès du grand public, sans problème insurmontable.
Ceux qui voudraient nous faire croire le contraire souffrent d’un manque cruel de cohabitation avec les vrais conservateurs du pastoralisme des moyennes montagnes !
Dans les Asturies, les habitants ont changé le nom d’un ensemble de vallée en “Vallée de l’ours”.Encore un exemple ou la cohabitation est possible !
A bon entendeur !