– ne limite en rien l’exploitation catastrophique du bois comme les coupes rases par exemple.
SUGGESTION DE REPONSE A ENVOYER PAR MAIL A : srgs.draaf-nouvelle-
Je ne suis pas favorable à ce projet de SRGS pour la région Nouvelle Aquitaine. En voici les raisons.
Modalités
Au plan des modalités, la consultation est très technique, les documents joints totalisent 844 pages, sans inclure de synthèse mettant en exergue pour le grand public les points clés de la consultation ; il s’agit donc d’une pseudo consultation, excluant de fait le grand public. C’est d’ailleurs ce que montre la consultation préalable : il n’y a eu que 17 contributeurs !!
Généralités
Il ne suffit pas d’employer les « bons termes « que sont « résilience des forêts«, prise en compte des « changements climatiques », « maintien de la diversité biologique », « régénération des peuplements », etc … pour que le projet serve réellement ces buts. C’est même finalement l’opposé qui se profile.
C’est d’ailleurs bien l’avis de l’Autorité Environnementale, qui synthétise au 24 mars 2022 : «Mais ces intentions … ne présentent pas assez de garanties de prise en compte effective des enjeux environnementaux dans les documents de gestion des propriétaires forestiers, du fait de leur caractère insuffisamment ambitieux et seulement incitatif «.
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Ce ne sont que de simples recommandations non contraignantes
La biodiversité n’est pas au cœur des préoccupations
Ce SRGS ne comporte aucune mesure contraignante, permettant ainsi tous les modes de gestion de la forêt :
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La diversité des essences n’est pas imposée comme levier de résilience, aucune prescription claire sur le mélange d’essences,
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Abaissement des diamètres d’exploitabilité, sans en exposer les conséquences,
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Aucune contrainte pour l’exploitation des forêts mâtures ou anciennes,
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Pas d’étude d’impact pour les monocultures, les projets de reboisement, ou encore l’usage d’essences non autochtones,
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Pas d’étude d’impact pour les plantations d’essences lointaines
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Pas de directive pour les essences OGM
La libre évolution découragée
La libre évolution, dont les bienfaits sont promus par nombre d’associations dont Animal Cross, se voit ici contrariée. Ce SRGS dissuade les propriétaires et gestionnaires de forêt de laisser une partie de leur forêt en libre évolution.
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Interdiction d’affecter plus de 10% de la surface en Libre Evolution,
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C’est en contradiction avec les engagements de la France (selon ce que l’on entend par protection forte),
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Aucune justification scientifique à cette limite,
Aucune place pour la préservation des sols et de l’eau
Ce projet ne contraint aucunement l’exploitation en vue de la préservation de la vie et de la qualité des sols, ni de celle de l’eau. On sait pourtant que ces deux thèmes sont majeurs en tant que fondations des écosystèmes. En particulier, pas de directive chiffrée pour :
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Coupes rases, extraction des souches
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Routes forestières,
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Utilisation d’engins mécaniques,
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Usage des pesticides,
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Le respect des zones humides (drainage, traitements),
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Les moyens de débardage non destructeurs de la flore
Composition des forêts
Les SRGS recommande les futaies régulières au détriment des futaies irrégulières (ici dévalorisées), dont les vertus écologiques sont établies. Les plantations sont largement favorisées, et la régénération naturelle délaissée.
La comparaison des avantages de la futaie régulière sur l’irrégulière est en contradiction avec la littérature scientifique, au plan de :
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Bénéfice climatique,
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Qualité du bois,
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Protection contre les inondations,
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Beauté des paysages,
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Séquestration carbone.
A ces éléments s’ajoute une vision purement productive de la forêt, avec exploitation intensive, en négligeant totalement les services écosystémiques rendus par la forêt : climat, réservoirs d’humidité, ségrégation carbone, foyer de biodiversité, qualité des sols, antidépresseur, etc … .