On accuse les protecteurs des animaux d’être des anti chasse. Alors Animal Cross prend un autre pari. Modernisons la chasse. Mettons-la à la place qui lui revient dans une société moderne. Repensons l’organisation autrement. Chiche ?
Animal Cross lance une grande réflexion et publiera ces prochains mois, régulièrement, des propositions pour que la nature et la faune sauvage retrouvent la place qui leur est due. Grandes orientations.
Renforcer la sécurité des chasseurs et des non chasseurs
La chasse est ressentie par un grand nombre de français comme une activité dangereuse, qui menace la vie des chasseurs certes, mais aussi des simples promeneurs et autres usagers de la nature.
Tandis que la conduite d’une voiture nécessite l’obtention d’un permis à points avec des sanctions très lourdes en cas d’infractions, en particulier lorsque le chauffeur est sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants, l’exercice de la chasse s’affranchit des exigences les plus élémentaires en termes de sécurité.
Pour en finir avec le laxisme des politiques alimenté par les lobbys de chasseurs, Animal Cross propose une réforme profonde du permis de chasser qui permettra à la tradition de se mettre en conformité avec les exigences actuelles de sécurité, dans l’intérêt de tous.
Remplacer les chasseurs par des experts de la biodiversité non chasseurs dans tous les processus de décision
Le poids des chasseurs dans les prises de décisions en France est démesuré par rapport au nombre de personnes qu’ils représentent. Comment s’en étonner ?
Les chasseurs interviennent au sein de la plupart des organismes clé. Tandis qu’ils représentent seulement 1.6 % de la population, 20% des parlementaires sont présents dans les groupes d’études chasse de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Les chasseurs sont représentés, souvent majoritaires, dans toutes les instances qui interviennent dans la nature : ONCFS, Agence française de la Biodiversité et la plupart des instances qui agissent sur la biodiversité, Parcs nationaux, Office National des Forêts, instances sanitaires, Conseil Economique, Social et Environnemental, Conseil National de la Transition Ecologique, instances agricoles, transports, etc., et ceci tant au niveau national qu’au niveau local.
Tous les documents définissant les quantités d’animaux à tuer (Schéma Départemental de Gestion Cynégétique) sont issus du monde de la chasse, avec une validation de façade par des organismes, préfets ou ministère de l’environnement complices.
Les protecteurs des animaux y sont quasiment absents. Et lorsqu’ils y figurent, leur présence est très discrète et tellement minoritaire que leur voix est écrasée.
Il est urgent de revoir tout le processus de prise de décision concernant la nature, l’environnement et la chasse en France. Les chasseurs ne doivent être plus que des exécutants. Animal Cross s’apprête à faire des propositions.
Rétablir l’équilibre de la faune sauvage
Alors que tous les indicateurs mondiaux montrent des disparitions régulières d’espèces sauvages, des espèces menacées continuent d’être chassées en France. Il est nécessaire de revoir la liste des espèces chassables et leurs quotas.
Quand les chasseurs prétendent protéger la nature et réguler la faune, ils introduisent dans la nature des millions d’animaux issus d’élevages dans le seul but de les tuer. Il est urgent de stopper toute réintroduction d’animaux pour la chasse.
On se plaint de la multiplication des sangliers et des chevreuils, et pourtant on leur distribue copieusement agrainage et affouragement pour le plaisir de les tuer. Cette pratique doit cesser immédiatement.
On détruit les animaux classés comme « pouvant occasionner des dégâts » (anciennement nommés « nuisibles ») en pleine inconscience, sans comprendre leur rôle dans la nature. Et l’on vient se plaindre du développement de maladies comme celle de Lyme, alors que les renards réduisent la présence des tiques en régulant la population de petits rongeurs par exemple. Il est urgent de se pencher sur l’utilité des animaux dans la nature afin de s’apercevoir que leur présence est salutaire.
Les animaux sauvages ne sont jamais tranquilles dans la nature : promeneurs, chasseurs, chiens, élevage. Faudra-t-il d’autres Tchernobyl pour avoir des zones où la faune vit en paix ? Il est vital de redonner un espace avec une présence humaine minimale dans les montagnes et au cœur des parcs nationaux.
Réguler la faune sans jamais tuer pour le loisir
Les chasseurs font passer leur activité de loisir pour une activité de régulation. L’équilibre agro-sylvo-cynégétique n’est autre que la recherche de sensations personnelles qui ne rejoignent en rien l’intérêt général. Tant qu’on n’aura pas vu une marmotte provoquer un accident et une grive musicienne (toutes deux chassables) causer des dégâts, on ne pourra pas nous faire croire que la chasse de ces espèces est motivée par des besoins de régulation !
Il est vital de séparer les tirs de régulation, pour répondre à la préoccupation d’un certain nombre de nos concitoyens victimes de dégâts, de la chasse-loisir totalement injustifiable.
Animal Cross propose de créer une brigade spécifique professionnelle neutre, à l’exemple de ce qui se pratique avec succès dans le canton de Genève depuis 1974. Elle sera chargée de la régulation et de la police de l’environnement.
Diminuer la souffrance animale
Les pratiques de chasse cruelles comme la vénerie sous terre, la chasse à courre, à la glue ou à la tendelle doivent disparaitre. Les chasseurs ne doivent plus non plus chasser avec un chien sans lui accorder le bien-être qu’il mérite. Trop de chiens de chasseurs ne sont que des esclaves dressés, libérés les seuls jours de chasse. Les sanctions pour infraction aux règles de chasse doivent être beaucoup plus sévères. Animal Cross propose de créer sans délai un délit d’acte de cruauté sur les animaux sauvages.