Réquisitions du procureur : pour l’ex directeur de l’abattoir parti à la retraite : 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 4300 euros d’amende, pour l’abattoir (en tant que personne orale) 50 000 euros d’amende et pour chaque salarié quelques centaines d’euros…
Que peut-on en retenir ?
Il faut d’abord comprendre que ce procès n’aurait pas eu lieu au tribunal correctionel si l’abattoir n’avait pas été inculpé pour tromperie parce que celui-ci ne traite pas différement les animaux labellisés (Label rouge entre autres) et les autres animaux malgré le cahier des charges. C’est le seul délit commis aux yeux de la justice. Et c’est essentiellement ce qui a valu à l’ex-directeur sa peine…Tout le reste, c’est-à-dire tout ce qui nous a tant bouleversé, a été traité comme des contraventions, parce qu’ainsi le veut la loi à ce jour… Alors tapper sur la tête d’un mouton avec un crochet, cela correspond à 20 euros d’amende par agneau, accrocher un agneau non étourdi pour le saigner, 30 euros par agneau, donner un coup de pied à un agneau ou le jeter contre le mur, 40 euros…
Dans les abattoirs, à l’abri des regards, avec l’assentiment de la direction, et sous le couvert de la DDPP qui ne dit mot et ne voit pas grand chose à redire d’ailleurs, tout est permis… et tout continuera de l’être puisque les députés ont voté qu’il n’y aurait pas de caméras obligatoires !
Dans quelques mois, la maltraitance dans les abattoirs sera enfin reconnue comme un délit. Mais qui va le voir ?
Et vous croyez que cela a changé à l’abattoir de Mauléon ? A la question posée au nouveau directeur : que pensez-vous de ce qui s’est passé au moment des vidéos à l’abattoir de Mauléon, celui-ci n’a pas souhaité répondre…. CQFD.
Procès de l’abattoir de Mauléon : la justice punit la tromperie aux consommateurs, mais la souffrance animale est encore une fois banalisée.
Le procès de l’abattoir de Mauléon a pris fin.