Répondre avant le 7 avril

Pour y répondre :

– Ecrire à l’adresse suivante : ddt-participation-public-61@orne.gouv.fr
– Vous pouvez vous inspirer de l’argumentaire proposé ci-dessous mais ne pas le copier/coller simplement sinon votre réponse ne sera pas prise en compte
A vous de jouer !

Arguments en défaveur du projet d’arrêté :

– La chasse des perdrix rouges est permise jusqu’à 2 mois entiers alors même que l’on sait que cette espèce est classée « quasi menacée » par l’UICN
– Pourquoi sur la commune d’Alençon, la chasse est permise jusqu’à une heure après le coucher du soleil entre octobre et février ? Le monde de la chasse est expert en la matière lorsqu’il s’agit de rédiger des dérogations pour chasser le plus longtemps possible.
– Pour certaines espèces telles que le lièvre d’Europe, la perdrix rouge ou grise, l’article R424-1 qui permet de limiter le nombre de jours de chasse pour favoriser la protection et le repeuplement du « gibier » est appliqué. Or, le jour de la semaine sélectionnée pour permettre la chasse est le dimanche, soit le jour où les familles qui se promènent dans la nature sont les plus nombreuses. Est-ce donc là l’une des mesures identifiées pour diminuer les accidents mortels engendrés chaque année par ce sport ?
– Il est mentionné, dans l’article 4, certaines spécificités liées à la chasse en enclos cynégétiques concernant le sanglier, « conformément à l’article L.424- 3 du code de l’environnement, la seule exception à l’obligation d’un système de marquage est la chasse en enclos cynégétique ». Alors que les agriculteurs français réclament des plans de chasse toujours plus importants concernant les sangliers et que les chasseurs sont apparemment totalement démunis face aux soit disant dégâts réalisés par les sangliers et souffrent d’après eux financièrement, comment se fait-il qu’il puisse encore exister des chasses de sangliers au sein d’enclos cynégétiques ? Ces laissez-passer ne font que renforcer notre scepticisme face à la situation décrite par le monde cynégétique dans les médias populaires.
-Au sein de l’article 9, il est précisé que « toutefois, durant la période d’ouverture générale de la chasse, le tir du chevreuil est autorisé à plomb, uniquement avec des plombs de diamètre 3,75 ou 4 millimètres (plomb n° 1 ou 2 série de Paris). » Comment se fait-il que la chasse au plomb soit encore permise quand on sait que chaque année dans l’Union européenne, c’est environ 21 000 tonnes de ce métal lourd qui sont déversées dans la nature par les adeptes de la chasse et qui peuvent avoir un vrai impact en termes de santé publique et santé de la faune sauvage comme l’illustre encore un article publié en ce début de mois (https://www.sciencesetavenir.fr/…/grece-des-flamants…)
– Selon l’article R425-1-1, les dates d’ouvertures et fermetures de la chasse des cerfs élaphes, daims, mouflons, chamois, isards et chevreuils ont été fixées après avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage. Or, comment imaginer que les ouvertures anticipées s’expliquent par des dégâts significatifs qui ne peuvent être gérés par des solutions alternatives quand on sait que les CDCFS sont composées d’une majorité de chasseurs et que les voix des représentants des associations de protection de la nature peinent à se faire entendre ?
– La vénerie sous terre du blaireau est autorisée pour une période complémentaire alors que l’on sait pertinemment qu’il existe de multiples arguments en faveur d’une abolition de cette pratique cruelle d’une autre époque. Entre autres, la vénerie sous terre a un impact sur d’autres espèces puisque la destruction même partielle des terriers au cours de cette pratique peut impacter les autres espèces qui utilisent les terriers des blaireaux dont certaines sont réglementairement protégées par arrêté ministériel et directive européenne, comme le Chat forestier (Felis silvestris) ou des chiroptères lorsque certaines espèces sont en phase d’hibernation pendant la période de septembre/octobre à fin avril : «Le Petit rhinolophe hiberne dans des gîtes souterrains (mines, caves, sous-sols ou même terriers de Renard ou de Blaireau)» source Atlas des Mammifères de Bretagne éd. 2015. De plus, en autorisant une période complémentaire de vénerie sous terre, l’arrêté ne respecte par la Convention de Berne qui stipule qu’il faut au préalable vérifier « que la dérogation ne nuise pas à la survie de la population concernée pour prévenir des dommages importants aux cultures, au bétail, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et aux autres formes de propriété ». Or, où se trouve l’étude prouvant l’absence de nuisance sur la survie de la population et les dégâts importants engendrés par cette espèce qui nécessitent une période complémentaire ? D’autant plus que la période complémentaire intervient lorsque les jeunes sont encore dépendants de leurs mères ce qui peut impacter leur survie. D’autres départements sont en avance et n’autorisent plus la période complémentaire du blaireau, et notamment les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, de l’Aude, des Bouches-du-Rhône (depuis 2016), de la Côte d’Or (depuis 2015), de l’Hérault (depuis 2014), du Var, du Vaucluse, des Vosges, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Qu’en sera-t-il de l’Orne ?