Le cadavre d’un loup mâle a été retrouvé lundi matin 30/01/2012 au pied du Mont Ventoux, en forêt domaniale à Bédoin (84), criblé de deux balles. Ce cas s’ajoute à 3 braconnages avérés en 2011. On sait par ailleurs que la réalité du braconnage est bien supérieure, comme le montrent les études de reproduction théorique du loup.
Le terme de « Braconnier » est bien trop sympathique dans le patrimoine culturel commun : il évoque la résistance du juste contre le puissant, de l’opprimé contre le gras, de l’affamé contre l’aristocrate. C’est dans notre imaginaire tout à la fois Thierry la fronde, Robin des Bois et Jacquou le Croquant posant des collets de lapin pour survivre. Cela a été relayé par l’idéal résistant, qui symbolise une opposition héroïque à l’oppresseur.
Ce n’est plus cela du tout : aujourd’hui, le persécuté est animal, le fusillé est dans la nature, et le complice est au ministère de l’écologie.
En effet, les peines infligées aux « bracos » sont du domaine de la fable, trop légères pour être dissuasives, et systématiquement payées par les corporations, celle des chasseurs en tête. Animal Cross demande que les peines, pour les espèces en danger comme le loup, soient exemplaires et assorties d’une interdiction de chasser à vie. Elles doivent refléter le danger que représente l’empoisonnement pour la vie de nos frères animaux.