Il n’est pas toujours possible d’indiquer des valeurs limites exactes à partir desquelles il faut permettre à l’animal de se protéger contre des conditions météorologiques extrêmes. Les différences entre les animaux peuvent être importantes suivant l’âge, la race, le pelage ainsi que le mode ou l’intensité de l’exploitation. Les jeunes animaux ont besoin de plus de protection que les adultes.

L’important c’est de prévenir ces situations, de telle manière que les animaux puissent toujours trouver une protection s’ils en ont besoin, compte tenu des conditions climatiques et de leur état physiologique. Pour éviter les situations de maltraitance des animaux, voici quelques précisions concernant les animaux de ferme.

A savoir pour tous les animaux

Attention, les animaux doivent pouvoir accéder à l’eau en permanence, et au minimum 2 fois/jour, même en cas de neige (les animaux ne “boivent” pas la neige !) Par grand froid, il est indispensable de casser la glace 2 fois par jour.
Astuce : laisser un morceau de bois flotter sur l’eau, la glace sera plus facile à casser pour l’animal.

Par temps froid, les animaux ont également besoin de manger davantage pour faire face.
Les animaux devraient tous pouvoir accéder à un abri, naturel ou bâti, et choisir s’ils veulent s’abriter ou non.

Les bovins

Quelle résistance au froid pour les bovins ?

Bon nombre de bovins passent tout l’hiver à l’extérieur sans rencontrer aucune difficulté. Mais on peut dire que la situation devient critique aux environs de -8°, même pour les races les plus résistantes.
Les bovins ne sont pas particulièrement gênés par la pluie. Toutefois, le pelage du bovin perd son pouvoir isolant lorsqu’il est soumis à des averses intenses et prolongées.

Comment savoir si un bovin a froid ?

Un bovin qui est exposé à des températures trop basses frissonne ; il perd rapidement du poids s’il ne parvient pas à compenser les dépenses énergétiques pour produire de la chaleur par des prises alimentaires en quantité et en qualité suffisantes. De plus, dans les cas extrêmes, les risques de gelures sont importants notamment aux mamelles.

Que faire pour les protéger par temps froid, humide et venteux ?

– Fournir plus de nourriture, veiller à ce que les animaux accèdent à l’eau au moins 2 fois par jour et en permanence pour les veaux (l’eau ne doit pas être gelée. Penser à casser la glace au moins 2 fois par jour).
– Mettre à leur disposition un abri naturel (arbres, haies, murs…) ou bâti qui les mette à l’abri du vent
– Leur donner accès à des surfaces de repos sèches et pas trop froides. Dans le cas contraire, il arrive que les animaux ne s’y couchent plus, ce qui peut conduire à des états d’épuisement. Tous les animaux doivent pouvoir se coucher en même temps.Les veaux doivent bénéficer d’une litière importante.
– En cas de pluie prolongée ou froide, leur offrir une protection pour leur éviter d’être trempés jusqu’à la peau et d’avoir froid.

Les moutons

Quelle résistance au froid pour les moutons ?

Les moutons sont naturellement adaptés pour supporter des très basses températures, mais leur résistance au froid dépend de plusieurs facteurs : la race, l’âge, l’état de chair, l’état du pelage, etc. Le facteur le plus déterminant est sans doute l’état du pelage. Un mouton qui a une épaisse toison et qui est protégé de l’humidité pourra sans difficulté supporter des températures qui descendent en dessous de –15°. Un mouton qui vient d’être tondu, au contraire, doit être protégé du froid.
Le plus important est que les moutons ne soient pas mouillés jusqu’à la peau. La laine de certaines races, lorsqu’elle est épaisse, peut repousser l’humidité pour quelques jours.
Les agneaux qui viennet de naître n’ont guère de réserve d’énergie et son très sensibles aux basses températures et à l’humidité. Les brebis en état de gestation avancé doivent être rentrées à la bergerie et y avoir accès librment durant les 15 jours qui suivent la naissance.

Comment savoir si un mouton a froid ?

Un mouton qui a froid se serre contre ses congénères et tremble.

Que faire pour les protéger par temps froid, humide et venteux ?

– Fournir plus de nourriture, veiller à ce que les animaux accèdent à l’eau au moins 2 fois par jour  (l’eau ne doit pas être gelée. Penser à casser la glace au moins 2 fois par jour).
– Mettre à leur disposition un abri naturel (arbres, haies, murs…) ou bâti qui les mette à l’abri du vent
– Leur donner accès à des surfaces de repos sèches et pas trop froides (litière). Dans le cas contraire, il arrive que les animaux ne s’y couchent plus, ce qui peut conduire à des états d’épuisement. Tous les animaux doivent pouvoir se coucher en même temps.
– En cas de pluie prolongée ou froide, leur offrir une protection pour leur éviter d’être trempés jusqu’à la peau et d’avoir froid.

Les équidés

Quelle résistance au froid pour les chevaux ?

Les équidés peuvent généralement supporter des températures bien en dessous de 0°C. Ils supportent très bien un froid sec. La fermentation des aliments dans leur gros intestin dégage de la chaleur qui les aide à affronter le froid.
Tous les chevaux rustiques, tels les poneys et les chevaux de traits, peuvent vivre dehors toute l’année, à la condition qu’on leur laisse leur poil d’hiver. Certaines races de chevaux de selle et les chevaux de course sont moins résistants et devraient donc passer l’hiver à l’intérieur. Il en est de même pour les chevaux tondus. Un cheval qui est constamment au pré supporte bien mieux le froid qu’un cheval qui passe une partie du temps en écurie.

Les ânes sont plus fragiles que les chevaux. Il est indispensable qu’ils disposent d’un abri en hiver.

Comment savoir si un cheval a froid ?

Un cheval qui a froid frissonne. De même, lorsqu’un cheval a les oreilles froides, c’est qu’il a froid.

Que faire pour les protéger par temps froid, humide et venteux ?

– La toison d’un cheval qui est gardé tout au long de l’année au pré doit être préservée (parfois, les chevaux sont tondus pour limiter la transpiration lors de l’exercice qui peut conduire à un refroidissement). De même, il ne devrait pas être brossé trop souvent afin de ne pas supprimer la fine couche de sébum qui imperméabilise le poil. On peut aussi offrir au cheval une couverture fine pour mettre son pelage à l’abri de la pluie. Une couverture chaude est indispensable lorsque le cheval est tondu.
– Fournir plus de nourriture, veiller à ce que les animaux accèdent à l’eau au moins 2 fois par jour  (l’eau ne doit pas être gelée. Penser à casser la glace au moins 2 fois par jour).
– Mettre à leur disposition un abri naturel (arbres, haies, murs…) ou bâti qui les mette à l’abri du vent
– Leur donner accès à des surfaces de repos sèches et pas trop froides (litière). Dans le cas contraire, il arrive que les animaux ne s’y couchent plus, ce qui peut conduire à des états d’épuisement. Tous les animaux doivent pouvoir se coucher en même temps.
– En cas de pluie prolongée ou froide, leur offrir une protection pour leur éviter d’être trempés jusqu’à la peau et d’avoir froid.

Les chèvres

Quelle résistance au froid pour les chèvres ?

Les chèvres sont bien moins armées pour affronter le froid que les bovins ou les moutons. Leur pelage est très fin et peu dense, et elles ne disposent que d’une très fine couche de graisse sous la peau. Elles pourront toutefois supporter des basses températures si elles y ont été habituées et si le froid s’installe progressivement.
Les cabris qui viennent de naître n’ont guère de réserves d’énergie et, à cause de l’absence de graisse et de la minceur du pelage, sont très sensibles aux basses températures et à l’humidité. Durant la période d’affouragement d’hiver, il convient donc de mettre les chèvres en état de gestation avancé à la chèvrerie et de les y garder durant au moins 15 jours après la mise bas

Comment savoir si une chèvre a froid ?

Une chèvre qui a froid tremble.

Que faire pour les protéger par temps froid, humide et venteux ?
Lorsqu’il pleut, les chèvres arrêtent de paître et se mettent à l’abri. Parce qu’il est très fin, le pelage des chèvres les protège également très peu de l’humidité. Il est donc indispensable que les chèvres disposent d’un abri qui les protège à la fois du vent, de la pluie et de la neige. Les chèvres attachées à un piquet doivent avoir un abri lorsqu’il pleut ou doivent être rentrées.
– Leur donner accès à des surfaces de repos sèches et pas trop froides (litière). Dans le cas contraire, il arrive que les animaux ne s’y couchent plus, ce qui peut conduire à des états d’épuisement. Tous les animaux doivent pouvoir se coucher en même temps.
– Fournir plus de nourriture, veiller à ce que les animaux accèdent à l’eau au moins 2 fois par jour  (l’eau ne doit pas être gelée. Penser à casser la glace au moins 2 fois par jour).

Source : OVH Suisse – Agridea 2006 Suisse – Vigiferme