L’ANSES (L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et l’Institut Pasteur ont mis en évidence que la prochaine épidémie risquait de venir de l’amplification exponentielle de la grippe aviaire dans les élevages intensifs (1), grippe qui pourrait muter en un sous-type transmissible à l’homme et surtout entre hommes (2).
Ce risque est particulièrement prégnant puisqu’on observe que depuis l’apparition en 2006 des premiers cas, malgré les nombreuses mesures préventives et curatives, l’épizootie de grippe aviaire du premier semestre 2022 est la plus importante jamais enregistrée. Et ce à cause de la présence de fortes concentrations d’élevages sur le parcours des oiseaux migrateurs longeant la Manche et la côte atlantique qui, comme les élevages de visons avec le Covid, agissent comme d’énormes incubateurs permettant au virus de muter et de se propager.
Et l’élimination de millions de volailles n’y a rien fait puisque c’est l’activité humaine qui transporte la maladie d’un élevage à l’autre (soins vétérinaires, personnel d’élevage, transports entre couvoirs, élevage et gavage réalisés sur des sites différents) jusque dans les bâtiments dans lesquels les animaux n’ont pas accès à l’extérieur (3).
Et l’Institut Pasteur de confirmer que le risque de mutation existe vraiment : des cas ont déjà été observés de l’animal à l’homme et une combinaison entre ce virus aviaire et un virus grippal humain pourrait déjouer la vigilance de nos défenses immunitaires.
L’épizootie aviaire est analysée surtout comme un problème pour la filière d’élevage et non comme une menace pour la santé humaine. Il serait temps d’entreprendre une réflexion globale dite One Health, c’està-dire tenant compte du lien entre santé humaine et santé animale en relation avec les écosystèmes.
La production de foie gras par le gavage des canards et des oies est déjà à l’origine d’inacceptables souffrances, ce qui est déjà une raison suffisante pour cesser sa consommation.
Et avec le risque lié à la grippe aviaire, il est plus que temps de réfléchir aux conséquences de nos actes.
Alors, arrêtons de manger du foie gras, source de souffrances cruelle infligées aux animaux, avant la prochaine pandémie (4).
Pour en savoir plus sur la souffrance animale engendrée par le gavage : https://www.foiegras-france.fr
Sources :
(1) RAPPORT AST de l'Anses relatif à la synthèse des rapports Anses 2021-2022 concernant la crise
influenza aviaire hautement pathogène
(2) https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/grippe-aviaire
(3) https://www.anses.fr/fr/system/files/SABA2021SA0022.pdf
(4) https://www.animal-cross.org/grippe-aviaire-sante-humaine/