Le Ministère de la Transition Ecologique vient de proposer un arrêté ministériel qui prévoit, une fois encore, la destruction pour trois ans de cette liste d’animaux, avec des variantes par département. Ce qui ne change pas, c’est que leur élimination est sans limite par tir ou piégeage, et même déterrage pour le renard. Le Ministère a plutôt accentué les demandes départementales relayées par les préfets, puisque neuf départements demandaient la suppression du déterrage du renard, alors que cette pratique y a été finalement maintenue.

Tout cela donne lieu à une consultation publique à laquelle il est important de participer afin que l’Etat mesure l’opposition de la population à ces destructions.

Vous avez jusqu’au 6 juillet à minuit pour déposer votre contribution ici.

Nous vous recommandons de vérifier la liste de ces ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts) dans votre département, dans le projet d’arrêté. Voire de comparer cette liste à la situation passée matérialisée par cette carte.

Animal Cross est engagée depuis de nombreuses années contre cette réglementation ESOD, par des recours, actions collectives, participation en CDCFS (Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage), et rencontre au ministère. Nous faisons valoir principalement les éléments suivants :

  • Les dégâts imputés aux ESOD ne reposent pas sur des preuves solides, ils ne sont ni probants ni fiables, puisque la réalité des dégâts ne peut pas réellement être contrôlée. Mieux : les espèces peuvent être détruites en des lieux où aucun dégât n’a été causé, ce qui contrevient à la loi,
  • Les services écologiques apportés par ces espèces ne sont pas pris en compte (par ex. le renard régule les populations de petits rongeurs responsables de dégâts sur les cultures et permet de limiter la propagation de maladies), c’est-à-dire qu’ils ne sont « jugés « qu’à charge. Voir à cet égard nos fiches de services rendus, publiées sur les réseaux sociaux,
  • La prévention des dégâts (protection des cultures et élevages, etc…) devrait systématiquement être mise en œuvre, puisque c’est prévu dans la loi (« vous devrez établir en quoi leur mise en œuvre est impossible ou insatisfaisante «),
  • L’efficacité des méthodes létales, contre les dégâts supposés, n’a jamais été démontrée, et c’est même le contraire puisque c’est partie remise chaque année avec des centaines de milliers d’animaux que l’on détruit pour rien en France,
  • La réglementation actuelle est totalement obsolète et rétrograde en regard des connaissances actuelles sur les interactions des êtres vivants,
  • Comment la belette peut-elle être « nuisible » dans un seul département français, comme par hasard celui du président de la Fédération Nationale des Chasseurs ?
  • Les intérêts de la chasse sont très directement défendus par ce projet au détriment de la faune sauvage : « Les spécimens de ces espèces peuvent être également piégés à moins de 250 mètres des enclos de pré-lâcher de petit gibier chassable, et sur les territoires des unités de gestion cynégétiques » …

Adaptez si possible vos commentaires à la situation de votre département, personnalisez votre réponse afin qu’elle soit comptabilisée, et qu’ainsi elle compte vraiment.

Merci pour votre participation !