Proposition d’argumentaire (attention, pas de copier/coller) :
Je m’oppose fermement aux 3 arrêtés autorisant sur l’ensemble du massif du Bargy la capture et l’euthanasie de bouquetins séropositifs en vue du contrôle de la brucellose au sein de cette population pour viser l’extinction de l’enzootie de brucellose au sein de la population de bouquetins.
La maladie est en voie d’extinction naturelle, avec moins de 4% de prévalence, comme indiqué par le nombre d’individus séropositifs identifiés et éliminés lors des campagnes de capture ou de prélèvement en 2023. Il serait donc possible, en appliquant quelques mesures de biosécurité préconisées par l’ANSES, d’éviter ces 100 nouvelles captures/recaptures et euthanasies sur possiblement 58 d’entre-eux dans le Bargy, et 62 dans les Aravis.
Les solutions visant à minimiser encore les voies de contamination des bovins, existent :
- Séparation réelle des lieux de pâturage entre animaux domestiques et sauvages,
- Contrôle de la divagation de chiens (par panneaux et mesures dissuasives), car ils constituent le vecteur probable de la maladie,
- Suppression des pierres à sel,
- Relocalisation des pâturages.
De plus, s’il se révèle impossible de capturer jusqu’à la fin 2024 (avec répétition en 2025) la totalité des 58 bouquetins non marqués autorisés dans le premier projet d’arrêté, en visant de plus essentiellement des femelles, le second arrêté mentionne que des tirs indiscriminés (dits “sélectifs”) seront pratiqués. Et il en est de même à concurrence de 62 individus dans les Aravis, et dans ces mêmes conditions. Ainsi, de par la faible prévalence de la maladie, de nombreux individus sains seront à nouveau abattus ce qui est intolérable.
D’autres arguments s’ajoutent pour s’opposer à cet arrêté :
Tout d’abord, les campagnes de capture peuvent engendrer le dérangement d’autres espèces sensibles, telles que le gypaète barbu, qui nichent dans le massif. D’ailleurs, l’arrêté indique que des mesures sont prises pour “limiter” les perturbations de cette espèce indiquant bien que ces perturbations ne peuvent être évitées.
Le coût associé à ces campagnes de terrain et le risque pour les agents déployés sur un terrain difficile d’accès sont aussi des éléments à prendre en compte. Ces mesures sanitaires excessives sont dictées par le syndicat interprofessionnel du reblochon qui réclame depuis des années l’éradication des bouquetins du Bargy, et désormais des Aravis, afin de ne rien changer à ses pratiques pastorales.