Deux projets d’arrêtés sont soumis à consultation publique sur le site du Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie.
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Animal Cross et les associations de CAP Loup vous invitent à participer à cette consultation directement sur le site du ministère : cliquez sur « déposer un commentaire » à la fin du texte. La consultation a lieu jusqu’au 15 juin.
Vous pouvez répondre à la consultation en reprenant des éléments ci-dessous, mais nous recommandons d’être non ambigu dans le titre : « NON à ce nouveau projet d’arrêté”.
L’avis des associations de CAP Loup
Ces deux projets d’arrêtés prévoient une augmentation du nombre de loups pouvant être tués et du nombre de zones où les tirs seront facilités. De façon générale, cette réponse est tout à fait inadaptée aux difficultés que peut engendrer le retour naturel du loup. Ces destructions n’empêcheront pas la prédation sur les troupeaux non ou mal protégés. Le loup est une espèce protégée par la directive européenne « Habitats ». Plutôt que d’envisager toujours plus de tirs de loups, l’effort devrait être porté sur la protection des élevages et sur la cohabitation entre loup et pastoralisme.
Le premier projet d’arrêté fixe le nombre maximum de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2014-2015.
Ce projet d’arrêté fixe à 36 le plafond de loups pouvant être abattus. Ceci représente 12 % de la population estimée en France (environ 300 loups cet hiver). Abattre autant de loups revient à considérer cette espèce protégée comme une espèce « gibier » ! C’est en totale contradiction avec le statut d’espèce strictement protégée du loup qui ne permet l’élimination d’un individu que de façon absolument exceptionnelle, après que tous les autres moyens aient été tentés pour éviter cette mesure extrême.
Dans le détail, aucune limite du nombre de loups abattus par département n’est fixée. Ainsi, 36 loups pourraient être éliminés sur un même département ! Et pour les départements récemment recolonisés, la totalité des individus pourrait être exterminée.
Le second projet d’arrêté fixe la liste des départements dans lesquels peuvent être délimitées les unités d’action.
Les « unités d’actions » sont des zones dans lesquelles les critères d’autorisations de tirs sont plus souples et où peuvent être autorisés des « tirs de défense renforcés » : jusqu’à dix tireurs autour d’un troupeau. Six nouveaux départements figurent sur la liste : Bouches-du-Rhône, Ardèche, Ariège, Aube, Haute-Marne et Meuse. Il s’agit essentiellement de nouvelles zones de recolonisation de l’espèce.
Dans ces départements, la prédation du loup sur le bétail y est encore très faible voire inexistante, et les mesures de protection des troupeaux ne pas encore bien mises en place. Rien de justifie que des tirs de loups puissent être autorisés. Autoriser l’abattage des loups dans les zones de recolonisation nouvelle revient à empêcher le retour de l’espèce dans son aire de répartition historique. C’est contraire aux obligations de la France de maintenir l’espèce dans un état de conservation favorable sur l’ensemble de son aire de répartition naturelle.