RÉPONDRE AVANT LE 27 FÉVRIER 2024 INCLUS

La direction départementale des territoires de Saône-et-Loire (DDT) met à la consultation du publique sur son site internet un projet d’arrêté préfectoral autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau pour une période complémentaire à partir du 15 juin 2024 et jusqu’au 14 septembre 2024.

La préfecture a publié une note de présentation n’apportant aucun élément pour justifier cette période complémentaire de vénerie sous terre du blaireau.

Animal Cross vous invite donc à vous opposer à ce projet d’arrêté jusqu’au 24 février 2024 inclus. Pour participer, cliquez ici.

Proposition d’argumentaire (attention vous ne pouvez pas copier-coller) :

Je m’oppose à cette ouverture complémentaire en pleine période de reproduction (le sevrage a lieu entre juin et août) :

  • La France fait partie des derniers pays européens à persécuter cette espèce, et elle est surtout la seule à autoriser leur déterrage en pleine période d’élevage des jeunes, à travers des arrêtés accordés pour des périodes complémentaires par les préfets des départements.
  • Pendant cette période, les jeunes blaireaux de l’année ne sont pas complètement sevrés et restent dépendants des adultes au-delà du 15 mai. Il est donc interdit de les détruire.  
  • La chasse des blaireaux est entre autres menée pour prévenir la tuberculose bovine. Or, dans un avis d’août 2019 de l’ANSES affirme que la vénerie sous terre n’a aucun effet préventif sur la zoonose. La situation en Grande-Bretagne le confirme et ce pays va cesser l’abattage massif des blaireaux au profit de la prophylaxie et du développement de la vaccination des bovins.
  • Le blaireau n’est pas considéré comme une espèce nuisible. Cette espèce s’autorégule et la pratique de la vénerie sous terre et notamment la période complémentaire associée n’a pas lieu d’être. En effet, le département du Bas- Rhin, qui a interdit la chasse du blaireau depuis 15 ans déjà, n’a à ce jour constaté aucune surpopulation de l’espèce ni aucun dégât majeur sur les parcelles agricoles. Les constats sont les mêmes en Belgique, en Espagne et en Italie.
  • L’arrêté indique que “la vénerie sous terre permet d’assurer une régulation de l’espèce en vue de limiter les dommages qu’elle peut causer (cultures agricoles, infrastructures ferroviaires et routières), sans compromettre sa pérennité” : où se trouve les preuves chiffrées des dégâts engendrés dans le département et l’absence d’impact des prélèvements sur l’espèce ?
  • Menés avec une grande violence, le déterrage et l’abattage des blaireaux, notamment pendant la période d’élevage des jeunes, choquent bon nombre de citoyens, qui se rendent compte aujourd’hui que notre écosystème est en équilibre fragile.