Mercredi 6 juillet à 14h au tribunal correctionnel d’Angers, Monsieur O., 46 ans, a été condamné pour des faits de zoophilie et de maltraitance sur des chevaux.
En mars 2019, la responsable du centre équestre Pélerinière Equitation à St Barthelemy d’Anjou, plus grand centre équestre du département, découvre en pleine nuit un homme les pantalons baissés dans un box avec des chevaux. En mai 2019, un examen vétérinaire de ces animaux conclut à des blessures inexpliquées et des lésions anales sur l’un d’eux.
Suspectant des actes de zoophilie répétés, le centre équestre finit par poser des caméras de surveillance fin décembre 2021. Les 21 et 28 janvier 2022, sur les vidéos de surveillance un homme est découvert. Pendant la nuit, il se déplace d’un box à un autre avec un plot, dont il se serait servi pour se mettre à hauteur du sexe des animaux, et il est vu aussi donner des coups de pied à un cheval.
Suite à un dépôt de plainte, la police identifie un individu déjà condamné pour des faits de zoophilie en 2009 dans le même centre équestre. Sa présence sur les lieux est ensuite confirmée. L’homme prétexte une conduite sous l’emprise de l’alcool.
A la barre, la gérante du centre a déclaré « j’appelle ça un viol de mes chevaux, c’était ma passion. Il a gâché ça ».
Le tribunal le reconnait coupable et le condamne à ce titre à 8 mois de prison, avec 200 € d’amende, avec sursis probatoire d’une durée de 3 ans, au bénéfice de l’exécution provisoire, avec :
- obligation de justifier d’un emploi ou d’une formation ;
- obligation d’indemniser les parties civiles ;
- obligations de soins ;
- interdiction de paraître dans le centre équestre de St Barthélémy d’Anjou.
En d’autres termes, si l’homme ne remplit pas les obligations ci-dessus dans les 3 ans, la peine de prison sera exécutée.
Animal Cross, partie civile, obtient aussi l’interdiction à titre définitif de détenir des animaux.
Les parties civiles obtiennent la somme de 18 000 €, dont 10 000 € pour les écuries de la Pélérinière pour préjudice moral et 150 euros pour Animal Cross. De quoi faire réfléchir les zoophiles qui vont abuser les animaux des autres.
Rappelons que l’association Animal Cross dénonce depuis plusieurs années la zoophilie en France, fait dont l’ampleur est totalement sous-évaluée. L’association estime à plusieurs milliers les personnes qui s’adonnent régulièrement à des actes de zoophilie dans notre pays, comme a personne condamné à Angers. L’ action de l’association a permis de modifier la réglementation sur la zoophilie dans le cadre de la PPL sur la maltraitance animale.
Animal Cross se bat pour protéger l’intégrité physique des animaux contre les violeurs en série que sont les zoophiles.