Le 24 juin dernier, l’association Animal Cross portait plainte en urgence pour actes de cruauté auprès du commissariat de Pau, à l’encontre du propriétaire d’une très jeune chienne Border Collie habitant à Pau.

L’association, craignant pour la vie de l’animal vu la violence de son propriétaire, a demandé à pouvoir retirer rapidement l’animal pour le mettre en sécurité.

2 premiers témoignages ont été joints à la plainte :

–             Madame X, qui a constaté que le propriétaire de la chienne, depuis de nombreux mois et notamment les 3, 6 et 7 juin derniers, donne de violents « coups de pieds, coups de bâtons» et tire l’oreille du chiot qu’il détient « à le faire se soulever », animal qui en urine de peur,

–             Madame Y qui atteste d’une « violente agression»  de cette personne à l’encontre du chien qu’il a « pris par le cou, l’a balancé contre le mur de l’immeuble, le chien est donc tombé à terre», avant de le prendre «par la gorge et violemment mis à terre sur le dos et lui a porté une dizaine de coups de poing dans les côtes et dans le museau».

Lorsque les témoins demandent au propriétaire de cesser ces violences, il se montre agressif.

Trois attestations complémentaires, envoyées ce jour au procureur de la République de Pau démontrent l’extrême et très récurrente violence du propriétaire à l’égard de son chien et manifestement du précédent qui serait aujourd’hui mort :

–             Madame Z, qui a personnellement vu l’intéressé « taper violemment le chien noir et blanc à coup de pieds et de poing sur la tête, le chien hurle de douleur (. . .) pratiquement tous les jours depuis plusieurs mois », faisant référence de surcroît au précédent chien et à l’hygiène « insupportable » du propriétaire,

–             Madame A, qui témoigne « des coups de poing au niveau des côtes si fortes que ça résonnait» et du fait qu’ « il avait une autre chienne avant qu’il frappait. Elle n’a pas survécu longtemps»,

–             Madame B, qui l’a « souvent vu martyriser le chien et l’a entendu dire à propos de sa chienne « elle a qu’à crever, et de toute façon, elle est là pour ça » !

Outre le fait qu’il s’agit d’actes de cruauté réprimés par l’article 521-1 du Code pénal, la situation est d’autant plus grave qu’elle concerne un chien très jeune, qui a au contraire besoin d’éducation et de sociabilisation.

Animal Cross a demandé le retrait de toute urgence de la chienne. L’association a réitéré cette demande hier aux services de police qui n’ont pris aucune décision et demandent à l’association de s’adresser au Parquet.
Le dossier est aujourd’hui entre les mains du procureur de la République de Pau. Animal Cross demande une décision de toute urgence avant que la chienne ne meure sous les coups.