Sur la consigne d’Emmanuel Macron, le ministre de l’écologie Christophe Béchu a publié ce vendredi 7 octobre, quatre arrêtés ministériels concernant les chasses traditionnelles aux alouettes des champs. Celles-ci sont réautorisées dans les départements de la Gironde, des Pyrénées Atlantiques, du Lot-et-Garonne et des Landes jusqu’au 20 novembre.
UN GRAND NOMBRE D’OISEAUX DESTINÉS À UNE MORT CERTAINE
Ces techniques de chasse consistent à piéger les alouettes à l’aide de filets horizontaux ou bien de cages tombantes. Cerise sur le gâteau : l’annonce est publiée le vendredi afin que le lendemain les chasseurs puissent d’ores et déjà se donner à cœur joie de chasser les alouettes.
Les prévisions du nombre d’oiseaux qui vont être tués sont alarmantes : Le nombre maximum d’alouettes des champs pouvant être capturées à l’aide de pantes a ainsi été fixé à 38 600 dans le département de la Gironde, à 56 672 dans les Landes, à 1 230 dans le Lot-et-Garonne et à 2200 dans les Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2022-2023, et en ce qui concerne les matoles, le nombre maximum autorisé d’alouettes des champs capturées a été fixé à 2 870 dans le Lot-et-Garonne et à 4928 dans les Landes, soit 106500 alouettes des champs.
Ces méthodes cruelles de chasse peuvent tuer tous les animaux piégés par ces techniques. Cela peut donc inclure les espèces protégées. Les animaux, pris de peur dans les cages ou les filets, ont le temps de se débattre et donc de mourir de fatigue ou de peur en attendant d’être libérés.
DES ARRÊTÉS QUI VONT À L’ENCONTRE DES DIRECTIVES DE L’UNION EUROPÉENNE
Il existe depuis 2009, une directive oiseaux qui vise à la conservation de tous les oiseaux sauvages dans l’Union européenne (UE) en fixant des règles pour leur protection, leur conservation, leur gestion et leur régulation. . Ainsi donc, cette autorisation gouvernementale va à l’opposé de la réglementation européenne en vigueur. Cependant, avec l’autorisation du président de la République, il peut y avoir dérogation. On est encore une fois sur une décision qui va à l’encontre de la préservation de la biodiversité.