Des espèces en danger
Le courlis cendré et la barge à queue noire sont en situation critique en France. La population du courlis cendré a chuté de 43 % depuis 1980 en Europe. Cet oiseau, autrefois chassé en France alors qu’il était déjà protégé dans d’autres pays européens, est particulièrement sensible à la chasse en raison de sa faible fécondité et de sa maturité sexuelle tardive. La barge à queue noire est, quant à elle, classée « quasi-menacée » sur la liste rouge de l’UICN, ce qui a conduit à une interdiction de la chasse dans tous les pays signataires de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). La tourterelle des bois, dont la population a diminué de 44 % au cours des dix dernières années, est classée « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN. Bien que sa chasse n’ait été suspendue que depuis 2021, la prolongation de était inévitable pour protéger cette espèce en déclin.
Un moratoire nécessaire, mais insuffisant
Si la reconduction du moratoire est une victoire pour la biodiversité, elle ne répond pas entièrement aux préoccupations des associations de protection de la nature. Nous souhaiterions évidemment une interdiction permanente de la chasse des espèces en mauvais état de conservation. Et la suspension de la chasse doit être accompagnée de mesures fortes pour restaurer leurs habitats et ainsi améliorer durablement l’état de conservation des espèces menacées.
Vers une protection durable
Chez Animal Cross, nous saluons cette prolongation du moratoire, mais nous appelons également à une protection plus durable et plus étendue pour toutes les espèces menacées. Il est crucial que le gouvernement français prenne des mesures supplémentaires pour garantir une protection à long terme, notamment en retirant ces espèces de la liste des gibiers chassables et en s’engageant activement dans la restauration de leurs habitats naturels.