Vaches laitières: une course à la productivité
Pas de lait maternel pour les veaux
Les vaches sont généralement inséminées artificiellement 3 mois après avoir mis au monde leur dernier veau. Elles mettent au monde un veau par an. Les veaux sont enlevés à leur mère quelques heures après la mise bas et jusqu’à 1 ou 2 jours après leur naissance afin qu’il ne tètent pas leur lait. Ils sont nourris avec des produits de substitution. La séparation est une source de stress importante à la fois pour la vache qui peut meugler pour appeler son veau pendant plusieurs jours et pour le veau lui-même.
Les veaux mâles ont peu de valeur pour l’industrie laitière : ils sont exportés ou engraissés pour la boucherie. En élevage industriel, ils sont confinés en boxes individuels jusqu’à l’âge de 8 semaines, privés de contacts avec leurs congénères.
3 à 5 ans de lactation intensive
En France, les vaches laitières sont sélectionnées génétiquement pour une production toujours plus importante. Elles produisent en moyenne 4 000 à 8000 litres de lait par an durant 10 mois*, soit + 10 % en 10 ans.
Cette course à la productivité provoque chez les vaches de nombreux cas de claudications, mastites et troubles repro-ductifs et métaboliques.
La majorité des vaches laitières vivent en France en stabulation.
On leur coupe le plus souvent les cornes, pour des raisons pratiques, alors que de nombreux éleveurs affirment qu’en mettant les animaux à l’attache l’hiver, les vaches sont dociles et peuvent garder leurs cornes.
Lorsque les vaches laitières sont usées ou ne produisent plus assez de lait, elles sont « réformées » après environ 3 à 5 ans de lactation intensive. Abattues, elles fournissent l’essentiel de la viande commercialisée sous l’appellation « viande de boeuf ».
Des veaux élevés pour leur viande anémiés
De très nombreux français estiment que la viande de veau est meilleure lorsqu’elle est presque blanche. Or celle-ci provient de jeunes veaux anémiés. Pour obtenir cette viande rosée, les éleveurs ont pour habitude de donner aux veaux une alimentation compo-sée en grande partie de lait. Les veaux reçoivent une faible quantité d’aliments solides, tels que du foin, car le fer qu’il contient peut rendre la viande plus rouge. Priver les veaux d’une alimentation solide empêche un déve-loppement normal du rumen, ce qui constitue une grave entrave à leur bien-être.
Avec une mortalité moyenne de 12 %, on estime à 950 000 le nombre de veaux qui meurent chaque année en France, faute de soins. On peut tout de même être choquié du destin que nous réservons à nos animaux de ferme.
Source : CNEIL chiffres clés 2008
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