Porcs : les animaux parmi les plus méprisés

 

Les porcs comptent sans doute parmi les animaux les plus méprisés.
Toute une vie en cage pour les truies, condamnées à la reproduction en chaine sans pouvoir bouger (photo).

Une vie de souffrance pour les porcs, mutilés, sans accès à l’extérieur, sans la moindre occupation.
Découvrez notre article et les films qui montrent la cruelle réalité…
Lorsque vous achetez du porc, lorsque vous donnez à votre enfant un morceau de jambon, vous doutez-vous de ce que vous mangez ?

Des porcelets arrachés à leur mère

Les porcelets sont généralement enlevés brutalement à leur mère à 4 semaines alors que le sevrage naturel se fait progressivement à 3 ou 4 mois.

Des mutilations systématiques

Les porcelets sont castrés sans anesthésie durant les premiers jours de leur vie. Leur queue est coupée pour 90 % d’entre eux, en dépit de la loi qui l’interdit. Leurs dents sont meulées.

Petite lueur d’espoir (dec 2010) : invités par la Commission européenne et la présidence belge du Conseil des Ministres, des représentants des fermiers européens, de l’industrie de la viande, des détaillants, des scientifiques, des vétérinaires et des ONGs du bien-être animal se sont engagés à mettre fin à la castration chirurgicale des cochons jusqu’à janvier 2018. Dans une première phase, à partir du 1 janvier 2012, la castration chirurgicale des cochons, si appliquée, sera pratiquée sous analgésie prolongée et/ou anesthésie.

Des bâtiments surchargés, des porcs sans occupation traités systématiquement aux antibiotiques

90 % des élevages de porcs en France trouvent place dans des bâtiments surchargés avec peu ou pas d’espace de vie.
Les animaux n’ont aucun accès à l’extérieur. Ils vivent sur un sol nu avec des caillebotis.
La plupart d’entre eux n’ont aucune occupation, en dépit de la loi qui impose qu’ils aient accès à un matériau manipulable comme de la paille ou de la sciure de bois, nécessaire à leur comportement naturel de fouille et d’exploration.

Des truies gestantes détenues en stalles individuelles

La vie d’une truie est faite d’inséminations artificielles à répétition. Elles vivent dans des cages si étroites qu’elles ne peuvent même pas se retourner.
Au moment de la mise bas, les truies grattent le sol en béton et mordent les barreaux de leurs cages, poussées par leur instinct de construction de nid !
Elles allaitent ensuite leurs petits à travers des barreaux.

La directive 2008/120/CE oblige, à partir de 2013, que les truies soient élevées en groupe pendant une partie de la gestation, 12 semaines sur les 22 du cycle complet. Elles peuvent donc encore être élevées en cage près de la moitié de leur vie (notamment pendant la mise-bas et l’allaitement).

Un élevage de plein air quasi inexistant

Seuls 5% des élevages de porcs en France bénéficient d’une litière de paille. L’élevage de plein air, lui, ne représente qu’une très faible part des élevages (moins de 1%).

Résultat : les porcs se mangent entre eux !

  • des boiteries,
  • des blessures,
  • des comportements stéréotypés,
  • de l’agressivité et du cannibalisme
  • une grave pollution des nappes souterraines, notamment en Bretagne

 Comment contribuer à améliorer le sort des porcs ?

Mangez moins de porc.
Si vous en mangez, évitez le porc élevé en cage ou en bâtiment sans litière.
Préférez les porcs élevés dans une ferme proche de chez vous dans laquelle vous aurez pu contrôler vous-mêmes les conditions d’élevage,
Si cela ne vous semble pas possible, préférez les porcs bio élevés en plein air.
Source : CNEIL chiffres clés 2008

Pour en savoir plus

Visite d’un élevage porcin au centre de formation de Quintenic avec Jean-Yves RENAULT (29:35)

Pour tout savoir concernant les labels viande de porc et les conditions de vie des porcs : voir le pdf

Reportage d’une association de protection des animaux espagnole sur l’élevage intensif du porc en Espagne :