Le Pr. Seralini a annoncé à grande pompe la semaine dernière les résultats d’une étude « première mondiale » qui démontrerait, enfin, la toxicité du maïs OGM. A sa suite, tous les écologistes ont repris les conclusions de cette étude pour demander de poursuivre le moratoire sur la vente du maïs OGM en France.
La grande nouvelle de cette étude, c’est que pour la première fois, les effets du maïs OGM ont pu être observés sur une longue période, à savoir deux ans.
Mais quel est le protocole du test ? On a administré à des rats du maïs OGM avec ou sans Round Up et comparé avec des rats nourris au maïs normal et au Round Up…
Et on a conclu à l’effet délétère du maïs OGM. « On observe par exemple deux à trois fois plus de mortalité chez les femelles traitées. Il y a deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats traités des deux sexes», a expliqué Gilles-Eric Seralini, professeur à l’Université de Caen, qui a dirigé l’étude.
Tout le monde critique le maïs OGM qui provoque des tumeurs « grosses comme des balles de ping pong » mais personne ne critique la méthode de test qui sacrifie 200 rats sur l’autel de la pseudo-science. Sans être dans la peau des rats, ces tumeurs ont du leur causer une grande douleur.
Que prouve cette étude ? A peu près autant que toute étude scientifique sur l’animal. Elle n’a pas beaucoup de valeur et est facilement criticable.
Des scientifiques font par exemple observer qu’on a utilisé une « souche de rats qui développe spontanément des tumeurs » car on choisit souvent le modèle de souris qui arrange la science. D’autres qu’elle a été publiée par dans une revue de renommée moyenne. La vérité c’est surtout qu’on fait autant d’études sur les souris car il est facile de s’en procurer, qu’elles sont faciles à manipuler et qu’elles ne sont pas cher. Et comme toute étude chez l’animal celle-ci sera non conclusive car le modèle animal n’est pas directement applicable à l’homme.
Faut-il vraiment toujours que les animaux soient les victimes des recherches des hommes ? Défendre le maïs non OGM est louable évidemment, mais les animaux doivent-ils encore une fois trinquer ? Les écologistes ignorent-ils qu’il existe des méthodes alternatives à l’expérimentation animale ? Qu’ils se renseignent auprès d’Antidote Europe par exemple. Les études épidémiologiques sur les animaux mangeant déjà du maïs OGM nous en apprendraient sans doute beaucoup plus. Mais le respect de l’environnement n’inclut sans doute pas la vie de ces pauvres souris…