Un article du Journal La chasse d’octobre 2019 confirme tout à fait nos dires sur les chiens de chasse
Il s’agit d’une revue écrite par des chasseurs pour des chasseurs.
L’article s’intitule « Sommes-nous à la hauteur de nos chiens ? ».
« si un très grand nombre d’entre nous avons une excellente attitude vis-à-vis de nos chiens, cela n’empêche pas d’observer sur le terrain des choses parfaitement condamnables et indignes[…] la plupart de nos contacts ont préféré témoigner anonymement,[….]ce qui en dit long sur la sensibilité à ce sujet. »
« Dans le monde du chien courant, est pointé de manière récurrente le fait que les chiens sont devenus, notamment avec les meutes dédiées au sanglier, « de véritables consommables » à durée de vie limitée. En cause, les affrontement avec le sanglier qui causent de lourdes pertes. Selon Fabrice « les piqueux* recherchent des chiens « de contact » que la sélection a rendu globalement peu prudents et qui favorisent le ferme * parfois un peu pour le plaisir du spectaculaire ». Sur le terrain, cela se traduit par des chiens mutilés dont bon nombre chaque année ne se relèvent pas et une espérance de vie globale des chiens de sanglier très réduite… » Le même Fabrice cité dans l’article constate des meutes mal nourries, ou mal soignées. Il renchérit : « on ne peut pas nourrir une meute avec des carcasses de poulets récupérés auprès des abattoirs ».
Un autre témoin Julien, chasseur gardois « déplore de voir des chiens peu entrainés [au moment de la chasse ] après 7 mois de chenil sans sorties, qui attaquent la chasse dans un état physique déplorable »
A propos des chiens d’arrêt, l’auteur de l’article note « la course à la performance et la recherche de chiens de issue de champions trialers montre aussi ses limites, toujours au détriment du chien. Les setters anglais en sont un bon exemple. En raison d’une sélection qu’impose un rythme contestable recherché en field *, ils deviennent souvent très nerveux, psychologiquement instables, voire fragiles, une fois remis dans les mains des chasseurs qui confondent hélas de plus un être vivant et un outil . Et quand ces chasseurs pressés d’obtenir un chien efficace ont entre leur mains des colliers électriques ils achèvent de « blinker »* des chiens dégoûtés de la chasse dont ils se débarrassent âgés de quelques mois à peine au motif « qu’ils n’arrêtent pas », relate Laurent Pagouapé, dresseur de chiens d’arrêts. Cela est lamentable et pourtant bien réel. Combien d’excellents chiens payent de leur vie la médiocrité de leur maître ? »
L’auteur de l’article appelle les chasseurs à être vigilants quand ils voient ces situations au cours des chasses.
‘* les piqueux mènent les meutes de chien. « le ferme »=le contact avec les sangliers, « en field » sans doute en plaine, « blinker » avec les colliers électriques les chasseurs envoient des décharges électriques au chien