Alors que personne n’y croyait, l’amendement 1286 demandant des sanctions immédiates en cas de maltraitance quotidienne sur les animaux domestiques * a été voté par l’Assemblée nationale en première lecture, le vendredi 23 novembre au soir.
Un tour de force car cet amendement dans une première version avait été rejeté et dans une deuxième version n’a été accepté que sous la pression des 80 000 signataires d’une pétition rendant, tout d’un coup, nos arguments plus audibles. En effet, cet amendement n’était normalement pas recevable, sauf accord de la Ministre, car relevant du domaine règlementaire, et non du domaine législatif.
ANIMAL CROSS a été à l’initiative de ce projet il y a plusieurs mois et l’a porté jusqu’au bout. Nous avons ensuite été rejoints par une dizaine d’autres associations.
Depuis deux mois, nous avons travaillé d’arrache-pied avec Mme Degois, député de Savoie, avec l’idée qu’il fallait saisir la chance qui nous était donnée. Et que même si c’était difficile d’y parvenir, c’était notre rôle d’association de tenter notre chance. C’est pour ça que nous avons créé cette association, et nous n’avons rien lâché.
Les parlementaires ont envoyé un signal clair « non à la maltraitance animale ». Pour une fois, la souffrance des animaux a été, un peu, entendue. Ce message sans ambiguïté est envoyé à la Justice de ce pays, aux gendarmes et policiers, aux services vétérinaires, qui pourront utiliser les amendes forfaitaires: « Retroussez-vous les manches pour diminuer les maltraitances subies par les animaux, au travail ! »
Cela ne nous fera pas sécher les larmes versées au cours de la loi Egalim, car elles coulent encore, et abondamment. Mais c’est un message d’espoir pour tous nos concitoyens qui veulent un monde meilleur pour les animaux.
Remercions les députés qui ont porté ce projet, et qui étaient, au début, bien isolés au sein de leur groupe : Mme Degois à l’initiative de l’amendement, Mme Guerel, M. Villani, Mme Romeiro Dias, Mme Vignon, Mme Cazebonne, Mme Pompili, Mme O’Petit et M. Dombreval qui l’ont co-signé, avec une mention spécial pour ces deux derniers qui nous ont fait croire à notre idée.
Nous resterons vigilants pour que l’amendement soit voté en deuxième lecture.
Pour qu’Animal Cross puisse continuer son travail pour lutter contre la maltraitance animale, merci de nous soutenir financièrement !
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* Un chien dehors sans niche, des veaux constamment à l’attache, un cheval non paré avec des onglons limitant son déplacement, des animaux qui vivent dans leurs excréments,
Dans un abattoir, un veau manipulé avec un aiguillon électrique, un animal mal ou non insensibilisé avant saignée, un abattoir présentant des équipements non adaptés
