Belette

La belette est un animal protégé en Italie, en Suisse, en Belgique et au Luxembourg.
En France, on ne sait pas très bien combien il y a de belettes. Il n’existe pas de méthode validée permettant de les dénombrer. La belette est une espèce pour laquelle les données restent rares du fait de sa petite taille et son comportement très discret. Pourtant, les belettes sont classées espèce chassable et « nuisible », même si personne ne sait très bien qui tire ou piège les belettes non plus.
On notera aussi que la belette n’héberge aucun parasite transmissible à l’homme.
Mais que lui reproche-t-on alors ?
La belette peut être à l’origine de prédations sur les élevages avicoles (poussins et pigeons) et cunicoles (lapereaux) et dans les basses-cours de particuliers. Mais là encore, c’est très vague, parce que très difficile à quantifier, ou méconnu, ou marginal, et aussi parce qu’on ne sait pas très bien si c’est du à la belette ou à une autre espèce… Et il est aisé de protéger les petits élevages d’une incusion de belette en y plaçant un fin grillage !

 

Une aide précieuse pour les cultures

La belette est ” inféodée aux petits rongeurs et, en particulier, sous nos contrées, aux campagnols des champs… Les petits rongeurs représentent presque la totalité des proies consommées (58 à 99 %)” explique-t-on dans le Bulletin mensuel n° 98 de l’Office National de la Chasse.

Sa réussite tient principalement aux effectifs de campagnols ; ce qui peut entraîner d’importantes variations dans la population des belettes.

Une belette consomme environ 630 rongeurs chaque année.

Et la DREAL de Haute-Normandie de confirmer : « La belette est un prédateur des souris et des rats (qui s’attaquent à la volaille, au gibier et aux oiseaux), elle détruit des quantités énormes de campagnols et de rongeurs nuisibles (qui s’en prennent aux cultures). Au vu de son alimentation spécialisée, la belette ne devrait donc pas être classée parmi les espèces nuisibles. Un déclassement de la liste des nuisibles serait même fortement souhaitable.

Malheureusement, certains chasseurs ou piégeurs ignorent les travaux scientifiques sur l’alimentation de la belette et continuent de croire aux vieux préjugés. »

Sortons la belette de la catégorie « nuisibles ». Inscrivons la belette sur la liste des animaux protégés dans tous les départements !

Le 29/10/2018

Bibliographie

Rapport Lang, 2009
Etude 2009 du Dr vétérinaire B. Béfort à la fédération de Chasse du 76 sur les « nuisibles de Seine-Maritime »
Dréal Haute-Normandie 2010 – Note sur l’intérêt économique de certaines espèces dites « nuisibles » en Haute Normandie
Bulletin mensuel n° 98 de l’Office National de la Chasse.