Vous entendrez souvent parler du problème ours dans les Pyrénées, mais qu’en est-il réellement ?
Venez-vous balader dans nos montagnes et admirer toutes ces boutiques avec l’image de l’ours.
La réalité du terrain est tout autre que ce que souhaitent nous vendre les médias friands de conflits et d’histoires sensationnelles. Bien sûr, certains éleveurs sont contre l’ours. Et reconnaissons qu’ils sont particulièrement doués pour se faire entendre, aidés bien sûr par certains médias.
Mais savez vous que le bilan de l’été 2014 impacté à l’ours est de 135 bêtes et 1 ruche ?
Ce qui représente moins de 1% de la mortalité totale du bétail qui est estimée à plus de 25 000 brebis chaque été dans les Pyrénées. En somme pas de quoi susciter une polémique sur les attaques d’ours. Non, l’ours ne décimera pas les troupeaux, non, l’ours ne sera pas responsable de tous les maux des éleveurs.
Du coup, deux nouveaux bouc-émissaires font leur apparition : Le loup dont personne n’a vu son museau dans les Pyrénées et le vautour fauve qui n’a jamais de mémoire d’homme tué un seul animal sain et en bonne santé. Quel bonheur de pouvoir voir voler et s’approcher ces merveilleux empereurs du ciel.
Qui n’a jamais secrètement rêvé de pouvoir prendre en photo un ours au détour d’une balade? Ceux qui ont pu le faire en sont encore émerveillés et le racontent des étoiles plein les yeux.
Pourquoi un tel acharnement contre des animaux sauvages, qui ne demandent rien de plus que de continuer à vivre dans leur milieu naturel ? Tout simplement parce qu’il est plus facile de se plaindre que de faire correctement son travail. Comment faisaient nos grands-pères ? Ils ne se plaignaient pas, vivaient au rythme de leur troupeau et non l’inverse et gardaient soigneusement leurs troupeaux… Ah oui, messieurs les éleveurs, si la montagne était stérile, complètement décimée de la population d’animal sauvage, où seul l’homme régnerait en maître incontesté des lieux…un Éden pour votre travail, mais quelle perte incommensurable pour l’homme !
Le problème pyrénéen est plus un défi, un défi de ce siècle :
Accepter et savoir partager les territoires en bonne intelligence pour respecter la nature et la faune sauvage en place, en conservant les droits vitaux des espèces présentes.