Mobilisons-nous au plus vite pour répondre à la consultation publique concernant les projets d’arrêtés :

1) fixant les condition et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup et

2) fixant le nombre de spécimens de loups dont la destruction pourra être autorisée chaque année

 

Voir et répondre à la consultation publique ici

Voici l’argumentaire :
Même si l’Etat ne tiendra sans doute pas compte de cette nouvelle consultation publique, renouvelée année après année, il faut y participer afin de montrer qu’il y a une opposition à ces tirs.
Pour que votre avis entre dans les statistiques, il ne sert à rien d’avoir des considérations générales, d’exprimer son sentiment : il faut juste répondre point par point aux articles. Animal Cross salue et vous invite à lire le remarquable avis négatif rendu par le CNPN (Conseil National de Protection de la Nature), qui conclut que les abattages de loups mettent en péril la conservation de l’espèce en France, sans faire baisser la prédation sur les animaux d’élevage.
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2020-19_avis_cnpn_arrete_cadre_et_plafond_loup_du_12_juillet_2020.pdf

Sur le projet d’arrêté “cadre”

  • La fiction de “non protégeabilité” voit son établissement confié à des prestataires externes, non plus à la DDT. Cela ne change rien au fait que ce statut permet de déclencher des tirs sur des alpages pas du tout protégés, où des ovins, caprins, bovins servent d’appât pour satisfaire les besoins en tirs. Nous le constatons partout dans les zones à loups.
  • Une construction assez élaborée permet d’obtenir ce statut d’espace non protégeable, et de concentrer les tirs sur une zone où évoluent librement des animaux de rente, comme à Plaine de Dran sur les Glières, ainsi qu’en de nombreux autres lieux.
  • Cette année de nouveau, le seuil de 500 loups, vu par l’État comme un plafond au-delà duquel il se déclare autorisé à recourir à des mesures radicales, est une interprétation biaisée d’un rapport du MNHN ; l’expertise de 2017 décrivait d’ailleurs une viabilité à partir de 2500 loups adultes, on est loin du compte. D’ailleurs, l’UICN considère toujours le loup comme une espèce menacée en France.
  • Le seuil de déclenchement des tirs est abaissé d’année en année (pour un troupeau, 3 attaques sur 12 mois déclenchent un tir de défense renforcée TDR), et ce seuil bas est en contradiction avec la notion de « dommages importants », l’un des préalables aux tirs de loup, selon la Directive européenne Habitat-Faune-Flore
  • Sachant que la notion de proximité d’alpages ayant eux-mêmes subis des dégâts est souvent utilisée dans les arrêtés préfectoraux de tirs de défense, ce sont souvent des régions entières qui sont le théâtre de multiples sites de tirs ; on voit ainsi la résolution de l’Etat à utiliser l’abattage comme unique moyen de résolution des conflits de cohabitation.
  • La réalité de protection des troupeaux n’est absolument pas contrôlée, et nous constatons leur absence sur le terrain. D’ailleurs, les arrêtés se contentent souvent de faire référence aux « contrats passés par l’éleveur avec l’Etat «, ce qui signifie que cet engagement contractuel est considéré comme suffisant.

 

Sur le projet d’arrêté fixant le plafond de loups à exécuter

  • Le pourcentage de loups à exécuter a été élevé de 17% à 19% pour la première phase, sachant que sous la pression des  organisations syndicales, il finira à 21% comme prévu dans le texte.
  • Ajouté aux accidents et au braconnage, cela conduit à l’exécution d’un nombre de loups exhorbitant, qui met bien en péril sa viabilité sur le territoire français.