E. Macron a annoncé vouloir protéger 10 % du territoire métropolitain sous protection « forte »* d’ici 2030.

Ce projet pourrait être une énorme chance pour la faune sauvage. Or, il est probable que la chasse sera toujours possible dans ces zones, les vidant de toute réelle protection.

La chasse se pratique aujourd’hui dans de très nombreuses zones dites de « protection forte » soit :

  • dans 3 zones cœurs de Parcs Nationaux sur 11 (dans les 2 derniers Parcs Nationaux créés, c’est-à-dire le PN de forêts en Champagne-Bourgogne et le PN des Calanques, mais aussi dans le PN des Cévennes),
  • dans la grande majorité des Réserves naturelles nationales (85 sur 162) et régionales,
  • dans les Réserves biologiques,
  • dans certains Arrêtés de protection du biotope.

Le ministère de la Transition écologique et solidaire est actuellement en train de finaliser avec les acteurs concernés une nouvelle Stratégie Unifiée des Aires Protégées pour 2020-2030. Ces 10 % de protection “forte” seront-ils ouverts à la chasse, continuant d’impacter la biodiversité ? ou bien avons-nous l’ambition d’y protéger sérieusement TOUS les animaux ?

La pandémie du Covid-19 nous oblige à repenser notre rapport à la nature, à concevoir que l’Homme n’est pas le centre de toute vie, et à rendre d’urgence son habitat à la faune sauvage. Non seulement la faune sauvage est capable de vivre sans l’intervention de l’homme, mais elle en a besoin.

 Nous demandons l’arrêt de toute chasse dans les Aires Protégées sous protection “forte”, et la création de nouveaux espaces de libre naturalité, sans aucune exploitation humaine.

*Aires Protégées dites de protection “forte” = arrêtés préfectoraux de protection de biotope et de géotope, réserves naturelles nationales, régionales et de Corse, cœurs des parcs nationaux et réserves biologiques forestières dirigées et intégrales