Les perdrix grises de montagne des Pyrénées-Atlantiques ont besoin de votre soutien ! La fédération de chasse du 64 a obtenu un projet d’arrêté préfectoral qui prévoit qu’il en soit tiré 3 par chasseur, alors que cet oiseau est dans un état de conservation défavorable (quasi-menacé selon l’UICN), et n’existe plus que dans les Pyrénées.

Répondre AVANT LE 20 SEPTEMBRE ici: ddtm-environnement@pyrenees-atlantiques.gouv.fr 

Titre: avis défavorable sur le projet  l’AP fixant le prélèvement maximal autorisé (PMA) et le plafond départemental de prélèvement pour la perdrix grise de montagne dans le massif montagnard des Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2024-2025

Contenu (à modifier par reformulation ou sélection d’arguments):

Au niveau européen, la perdrix grise pyrénéenne (P. perdix hispaniensis) est inscrite à l’annexe I de la Directive 79/409/CEE (directive oiseaux) concernant la conservation des oiseaux sauvages. A ce titre, les Etats membres doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver, maintenir ou rétablir les habitats favorables à l’espèce.

 

Or le présent arrêté ne prévoit aucune mesure de préservation de l’espèce. Au contraire, il est proposé de maintenir des quotas de prélèvement, alors même que :

  • Cette sous-espèce des Pyrénées est classée « NT – quasi-menacé » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et l’UICN ne connaît pas son évolution démographique.
  • Elle fait déjà l’objet de nombreuses causes de mortalité naturelle, en particulier au niveau de ses couvées, et de dérangement lors du « comptage « effectué par le monde cynégétique à l’aide de chiens (cf. le SDGC des Pyrénées Atlantiques) ainsi que par les usagers de la montagne,
  • La non-réalisation des quotas les années précédentes laisse penser que la densité de ces perdrix est plus faible que ce qui ressort des échantillonnages de printemps et d’août 2024
  • Concernant les tendances de population, l’observatoire des galliformes de montagne concède dans son rapport de septembre 2024 que les sites de référence ne permettent pas de dégager un indicateur de tendance

 Pour toutes ces raisons, et parce que l’on ne peut mettre en péril une sous-espèce à des fins de loisir, inspirons-nous de l’Espagne qui l’a strictement protégée sur quasiment tout le territoire, et ramenons les PMA et quotas à zéro en attendant que la perdrix grise soit dans un meilleur état de conservation.