Chevaux, chiens, ânes, pigeons… même si les données sont incertaines, on estime à 14 millions le nombre d’animaux employés dans l’effort de la Première Guerre mondiale.

Chevaux transports, pigeons messagers, chiens sanitaires…

Si les équidés étaient principalement utilisés pour transporter des soldats ou tracter des armes, les chevaux ont également été employés, à l’instar des chiens et pigeons, pour la communication ou l’espionnage. Les chiens avaient en outre la mission de partir retrouver les blessés. À leurs côtés, d’autres chiens, des chats, et même des cochons et des chèvres vivaient quotidiennement aux côtés des soldats, dans les tranchées ou sur les navires de guerre, pour leur tenir compagnie. « Ces animaux ‘réconfort’ amenaient un peu de douceur dans un monde de brutes », explique Eric Baratay, historien et auteur de « Bêtes des tranchées ».

La plupart de ces animaux sont morts « au combat », victimes des tirs, des obus, des maladies, ou de crises cardiaques. Propulsés dans le bruit et la peur, « les chevaux ne mangent plus, dépriment, tombent malades, confirme l’historien. Cet animal ne montre pas de signes de faiblesse : il marche jusqu’à tomber, foudroyé par un infarctus ». Ceux qui survivent, notamment les chevaux, sont vendus aux paysans ou aux abattoirs pour être abattus… Les chiens, quant à eux, finissent pour la plupart dans les chambres à gaz des fourrières.

Sans oublier les animaux de compagnie abandonnés par les civils en fuite, ou encore, les innombrables animaux sauvages, eux aussi mortellement touchés par la guerre.

Des constats dramatiques malheureusement valables encore aujourd’hui dans les pays en proie aux conflits armés.

Un devoir de mémoire essentiel

C’est d’ailleurs pour rendre hommage à tous les animaux morts pendant – toutes – les guerres que la ville de Paris a inauguré un monument, le 30 janvier 2024, dans le 7ème arrondissement… Une étape culturelle majeure pour la cause animale en France. Ce devoir de mémoire est essentiel, non seulement pour reconnaître la souffrance des animaux exploités et affectés par les guerres, mais aussi pour en tirer toutes les leçons au temps présent et leur apporter douceur et bienveillance.

Car malheureusement, les animaux sont encore, bien trop souvent, considérés comme des outils de divertissement, de consommation ou de trop transport… Il est grand temps de changer notre relation aux animaux et de les traiter avec respect.

Alors, pour montrer aux animaux que nous ne les oublions pas, l’association Animal Cross invite tout un chacun à déposer, ce 11 novembre 2024, une gerbe de fleurs au pied des monuments aux morts en y inscrivant la mention symbolique “Cheval de guerre” en rappel au film éponyme de Steven Spielberg.