C’est une grande victoire.
Le texte de la proposition de loi sur la maltraitance animale sur lequel députés et sénateurs viennent de se mettre d’accord reconnaît pour la première fois, sans ambigüité, l’animal comme victime sexuelle dans notre code pénal.
Désormais toutes les pratiques sexuelles impliquant un animal, et pas seulement la pénétration de l’animal, seront sanctionnées.
La production et la diffusion des images zoo-pornographiques seront désormais condamnées. On compte plus d’un million de vidéos vues par mois en France. Les petites annonces pour demander ou solliciter un animal pour une pratique sexuelle seront condamnées, les animaux de la personne plaçant ces annonces pourront être retirés.
Les enfants seront mieux protégés. L’exposition des mineurs à des contenus zoo-pornographiques sera condamnée. Touts personne ayant commis des atteintes sexuelles sur les animaux sera enregistrée dans le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais), au même titre que les pédophiles.
L’association Animal Cross a été à l’initiative de cette prise de conscience et a permis de rendre visible ce sujet invisible. Elle a porté le projet depuis le début jusqu’à la fin. Jamais un tel débat en France n’avait eu lieu sur la question.
Le vote par les parlementaires n’a été possible que par les actions déterminées du député et rapporteur Dimitri Houbron, du sénateur Arnaud Bazin et de la sénatrice et rapporteure Anne Chain-Larché, la plupart du temps contre l’avis du ministre. Nous les remercions vivement, ainsi que leurs équipes, et que les avocats et vétérinaires qui nous ont accompagnés.
Les dirigeants d’Animal Cross ont subi depuis un an une campagne de harcèlements, diffamation, menaces et menaces de mort avec mise en scène d’une décapitation, sans doute orchestrée par les milieux zoophiles. Rien n’a pu ébranler notre détermination.
Nous sommes heureux de l’issue positive de ce combat. D’autres nous attendent. Nous répondrons présents. Tous ensemble, nous pouvons diminuer la souffrance animale.
Ecoutez Benoit Thomé, président d’Animal Cross :